Takoyaki & Cie
26 nov. 2012Qui dit colocation, dit colocataires. Et je doit admettre que sur ce point-là, je n'ai pas à me pleindre.
L'endroit venant tout juste d'ouvrir, nous ne sommes pas encore au complet, mais sur les huits appartements, sept sont déja pris. Nous sommes pour le moment 5 filles (dont une coréenne) et 2 garçons. Majorité écrasante de nippons donc. Parfait.
Chacun ayant un emplois du temps digne du premier ministre-japonais-en-temps-de-débrarquement-extraterestre-bleus-à-pois-verts, il est extrêmement rare de se retrouver tous réunis au même moment, et pour cause:
- Kaori l'assistante maternelle et Jayoung l'hotesse d'acceuil sont des couches-tôt et désertent la salle commune vers 21h.
- Seiji notre designer en voiture chez Toyota, roi des heure supplémentaires, rentre vers 22h.
- Mariko qui travaille dans la vente de maisons, n'a ses jours de repos que le Mardi et Mercredi, et rentre aussi vers 22h.
- Kazuma le playboy vendeur de boissons pour distributeurs automatiques, passe souvent en coup de vent, toujours à un horraire différent, et rentre rarement dormir le week end.
- Rie et moi-même, chômeuses sans chômage, croisont en général un peu tout le monde tous les soirs.
Malgré tout, on se retrouve en moyenne à 4 ou 5 à l'heure du souper.
La plupart du temps, chacun prépare son propre repas, mais il nous arrive de dîner ensemble, ou de partager gâteaux et autres produits régionnaux envoyés par les familles dans d'énormes cartons. Plats de spagettis à la bolognaise, gyozas (raviolis japonais), okonomiyaki (sorte de crèpe avec plein d'ingrédients), soupe diverses, compotes et crèmes au chocolat maison... Et takoyaki, car Mariko a enménagé avec son propre plat.
Les takoyaki, littéralement "tako = pieuvre" et "yaki = grillée" sont des boules de pâte contenant un morceau de poulpe, et cuites dans des moules spéciaux. Le Takoyaki, c'est le bon moyen pour se réconcilier avec les tentacules. On y rajoute de la sauce spéciale, de la mayonnaise, de l'algue séchée et des copeaux de bonite.
La croute est croustillante à souhait, le coeur fondant avec son morceau de poulpe rigide, et le arômes de sauce, de mayonnaise, d'algue sechée... On se brûle la langue de bonheur, car il est impossible d'attendre que cela refroidisse; Un véritable paradis gustatif.
Ce n'est pas Nathalia qui me dira le contraire, cette amie française en est tellement tombée amoureuse, qu'elle possède son propre plat à takoyaki, largement rentabilisé lors de notre vie à Paris !
Je ne vous expliquerais pas la recette ici, car le net en regorge, mais je citerais notemant "A vos baguettes", qui à même fait trés bonne une vidéo explicative, que vous pouvez en manger à Paris dans la rue St Anne, et que pour les plus téméraires d'entre vous, il est possible d'acheter votre propre plaque dans le 13eme, ou sur internet.
Enfin bref, c'est bon.