Laisser entrer le bonheur
05 févr. 2013鬼は外 ! 福は内 !
Oni wa soto ! Fuku wa uchi !
Dehors les démons ! Dedans le bonheur !
Dimanche dernier, c'était le Setsubun :
Setsubun est une fête nationale japonaise qui célèbre l'arrivée du printemps selon l'ancien calendrier lunaire chinois. De nos jours, elle est célébrée le 3 février de chaque année. Elle est aussi très aisément appelée la fête du lancer de haricots.
De nos jours, la tradition la plus connue de setsubun, est le mame-maki . Il s'agit de lancer des graines de haricots grillés par la fenêtre de la maison en criant « Dehors les démons ! Dedans le bonheur ! ». Il s'agit donc de faire fuir les forces néfastes incarnées par les oni (image au dessu) qui cherchent à envahir le foyer à chaque nouvelle année et d'attirer la bonne fortune.
Une autre tradition veut que l'on mange un long maki appelé ehōmaki en un seul morceau, dans une direction géographique spécifique afin d'être heureux le reste de l'année.
A cette occasion, j'ai été invité au temple chez Yuko, pour participer à une cérémonie.
Avec mon travail à la boulangerie, je suis arrivée juste à temps pour la dernière cession de bénédiction. Passé cette heure, les dieux ont d'autres rendez-vous, comme celui du repas de midi.
J'ai enfilé un kimono rouge et or décoré de grues et je me suis agenouillée devant l'hotel avec d'autres participants. Tandis que le papa-bonze et ses disciples récitaient la prière, longue litanie vibrante qui résonait jusqu'au ciel, je me demandais comment j'allais faire pour me relever, car je ne sentais plus mes jambes. Il a nommé chacune des personnes présentes, leur lieu de naissance et leur âge, en demandant aux dieux de nous aporter bonheur et bonne fortune pour l'année à venir. J'ai fermé les yeux, et pensé très fort en accompagnant la prière, que si je devais devenir heureuse cette année, j'aimerais bien si possible Mr Dieu, que se soit pour avoir déccroché mon visa. Mais ce n'est qu'une suggestion.
Puis nous nous sommes relevés et avons lancé des haricots grillés sur la foule. Le bonze dans mon dos m'en a lancé dessus. Rituel ou vengeance personnelle, je ne le saurai jamais. J'ai beau avoir l'air mal réveillée, je ne mérite pas la chasse au haricot grillé.
Troisième étape, aller faire brûler une petite tablette de pin, sur laquelle j'ai écris mon nom et mon âge, tandis que d'autres bonzes psalmodient en coeur.
Et enfin, repos dans la cuisine pour manger en silence les fameux ehômaki, en regardant cette année vers le Nord-Nord-Ouest.
Enfin, me voilà parée pour l'année à venir, le coeur grand ouvert au bonheur s'il est possible de l'être plus que maintenant, et qu'il reste de la place.
Autre suggestion de bonheur aux Dieux, au cas où le truc du visa soit immpossible :
Tomber dans la rue sur le petit fils manequin-motard de l'empereur qui tombe immédiatement amoureux de moi et me demande en mariage.
Au choix.