L'héritage de Nobunaga / partie 1

  La semaine dernière, j’avais rendez-vous à Gifu, dans la préfecture du même nom, chez Hiromi, la fille de Mr Nishi (le golfeur de Kiso).   Au programme, ni plus ni moins qu’un Undoukai to Ukai !

Undoukai [une-do-kaye] = Tournois sportif d’une école

Ukai [u-kaye] = Pêche au cormoran

Régouissant n'est-ce pas ?

Petit point culture et explication du titre de l'article :

Oda Nobunaga, qui est une figure emblémtique de l'histoire du Japon. Né en 1534, il est l'un des trois grands unifcateurs du pays, et on lui prête un caractère opiniâtre et décidé, en raison de sa vie passée sur les champs de bataille. Il est à l'origine du nom de la ville qu'il à batisé en même temps que son château trônant en haut du Kinkazan.

L'image ci-contre est une des nombreuses représentations moderne de Nobunaga, c'est en fait l'emballage des gateaux souvenirs que j'ai acheté sur place.

Juste parceque je trouvait l'emballage joli.

Je me suis donc levée tôt pour prendre un train et arriver à Gifu à 8h30 du matin. Hiromi m'attendait là, devant un vitrail magnifique annonçant la couleur de la ville.

Direction l'école de Kazuki, mon meilleur ami, 8ans. Entre fan de pokémon, on se reconnais. Dailleurs, la première question qu'il m'a posé, concernait notre activité de l'après-midi :

Avais-je pensé à prendre ma DS pour pouvoir échanger nos pokémon ?

- "Bien sûr ! Je me la suis même faite envoyer depuis la France !

- Troooop cool ! Bon j'y vais !"

Pour l'occasion, Hiromi avait même préparé un bento spécial à l'effigie de Keldeo, le dernier pokémon à la mode. (Le bento est une sorte de boite à repas, car il n'y a pas de cantines dans la plupart des écoles japonaises)

C'est sous un soleil de plomb que j'ai donc assisté à mon premier undokai. Les élèves, toutes années confondues sont séparés en deux équipes, souvent rouge et blanche, et s'affrontent lors d'épreuves d'adresse et d'athlétisme. Cette fête sportive est une véritable institution dans chaque école au Japon. Un bon moyen de renforcer l'esprit d'équipe et de coopération, qui fait la force de la nation. Ils ont pour la plupart tous lieu à l'autonme, à la belle saison.

L'évènement dure une demi-journée, et commence par une parade de chaque épuipe. Honnêtement, voir plusieurs centaines d'enfants chanter d'une seule voix qu'il "gagneront à tout prix" en lançant leurs poings vers le ciel, tandis que des porte-drapeaux effectuent une chorégraphie féroce au rythme d'un énorme tambour, ça remue les trippes.

S'en suit alors tout un tas d'épreuves, comme la course de vitesse, le jeu du cheval où le but et de prendre un maximum de casquette à l'equipé adverse, celui des perches où il faut en ramener le plus possible dans son camps (équivalent et amélioré de notre tire-à-la-corde rustique et bourrin), des relais, et de danses de groupes par années.

Bref, une matinée forte en émotions. Une fois tout ces efforts fournis, ces litres de sueurs, ces futures courbatures, et ces moments pleins d'ésprit d'équipe et de cohésion pour les futurs batants de la société japonaise,  retour à la maison pour une sièste de deux heures bien méritée.

Je parle pour moi bien sûr.

Bonus :