Afin de ne pas laisser trop longtemps cette magnifique photo en tête de gondole du blog, je publie vite vite un nouvel article. Et puis ce n'est pas comme si je n'avait rien à dire, ou rien envie de dire, dailleurs je crois que j'aurai du mal à ne rien dire, donc j'ai fini par me dire qu'il fallait que je vous le dise, qu'on se le dise.

 

 

 J'ai déménagé. Et je quitte mon travail à la fin du mois.

 

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Voila, ça c'est fait, passons à la suite que vous attendez tous, le plus interréssant : le concert d'Okahira Kenji !

...

Comment ça, des détails ? ... Bon, bon daccord, puisque vous insistez.

 

 

 

Petite retrospective :


En Août 2012, je démarre un stage de trois mois dans une entreprise de reliure industrielle basée à Nagoya. Le poste que l'on m'a donné étant dépourvu d'interêt, et se rendant bien compte que je suis capable d'autre chose, mon patron me fait changer de lieu de travail et d'activité. Je me retrouve donc à me lever à 5h30 tous les matins, me farcir une heure de train et de vélo pour aller travailler à la campagne, mais je fait enfin de la reliure manuelle, ce pour quoi j'ai fait le voyage.

Je vous ai fait rêver en vous parlant de mécaniques en sueur et de machines dévoreuses de papier, c'est vrai. Je n'en démords pas.  Mais mon travail quotidien ne  se compose de reliure manuelle qu'à 30% seulement.

 

 

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Je travaille avec un superieur vraiment tres sympa, Mr Ikado, 56 ans. Il ressemble beaucoup à mon père, rigole à mes blagues, me paye le café, m'emmène dans des restaurants de nourriture à volonté.

 

 

 

J'ai découvert pourquoi le courant passe si bien : C'est un mordu de sience-fiction. Nos univers se rejoingnent.  

 

Depuis, tout les matins, salut Vulcain.

spock salut vulcain

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre activité consiste en la réparation de livres endomagés par les machines au cas le nombre de ceux en bon état ne serait pas suffisant pour remplir la commande. Ainsi qu'en la réalisation d'exemplaires de démonstrations quand un client ne sait que choisir. Ou encore à relier les livres de dessins des enfants des dirigeants. Je crois bien que je pourrais faire ça tout les jours pendant longtemps. Ca me plait. Pas trop compliqué, juste ce qu'il faut de précision et changeant suffisament pour ne pas devenir ennuyeux. C'est dailleurs ce que j'ai écri à l'un de mes anciens professeur de reliure, et qui à bien du le faire sourir, car mes livres sont réputés pour être "rustiques".

 

 

 

Mais.

Comme je vous l'ai dit plus haut, je ne fais pas de la reliure à plein temps, tout simplement parce qu'il n'y a pas de travail tout les jours. Au début, j'aide sur les autres postes, à remplir en cadence les bac des machines à assembler, coudre et relier, à vérifier et re-vérifier les livres uns par uns, les rentrer dans leur boites...

Et puis on me dit que je peux profiter de mon temps libre pour amener mes bouquins de japonais et étudier, car en tant que stagiaire reliure je n'ai pas besoin d'aider sur les machines, ce que j'execute fait sans regrets. Seulement, 70% de 40 heures de travail par semaine, relégués à l'étude des kanjis, ça fait beaucoup trop pour moi. Je commence alors à réaliser des reliures avec les rebus de l'usine, et me remettre à dessiner.

 

 

Mais les journées sont longues au milieu des monstres de fer.

Et j'ai l'impresion de sacrifier un temps précieux qui m'est compté.

 



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Je décide qu'il faut que je fasse quelque chose... Mais quoi ? Je peux vous dire que ça a cogité fort dans mon crâne durant ces quelques semaines, voici le résumé :

 

   1 - Garder l'apartement et le travail : La voie simple et sans surprises.

   2 - Garder le travail et changer d'apartement : La voie de la raison.

   3 - Tout changer : Yahouuuuuuuuu !

 

 

La voie 1 et 2 incluent à peu près les paramètres suivants :

    - Garder un apartement pas cher dans lequel il y a des cafards et continuer à me lever à 5h30 tous les matins (voie 1 seulement).

    - Devoir travailler les 9 mois suivant au même endroit, avec interdiction d'arrêter le contrat avant mon départ.

    - Avoir cette fois l'obligation de travailler en permance comme une ânesse sur les machines, et faire de la reliure seulement lorsque Mr Ikado à trop de travail.

   - A partir du mois de novembre et jusqu'en mars 2013, ne plus avoir que le dimanche de congé par semaine, l'entreprise étant tres occupée à cette periode. Il faudrait donc compter sur des heures supplémentaires tout les jours, soit 54heures de travail en moyenne par semaine . Biensûr, le salaire irait de soit. Seulement étant donné que sans heures supplémentaires, je n'ai actuellement qu'un deux heures par jour de temps entre le travail et le sommeil, je vous laisse imaginer le reste. Donc 5 mois sans sorties et sans vie sociale (et aucun article intéréssant !).

   - Ne pas tenir le rythme physique, tout simplement.

   - Revenir en France avec un sentiment d'inachevé et de perte de temps.

 

 

Mais changer de travail comme le suggère la voie 3 incluerait :

   - Devoir changer de logement, et donc payer beaucoup plus cher pour beaucoup moins bien.

   - Chercher du tavail sans toucher le chômage, donc vivre sur mes économies seulement.

   - Ecrire mille et un CV à la main.

   - Risquer de ne rien trouver d'autre de comis de cuisine française ou professeure de français (ce qui ne m'enchante absolument pas). Donc mal payé et encore moins de vie sociale.

  - Reconter de nouvelles personnes, et débloquer de nouvelles choses.

  - Faire un pari dangeureux, quitte à devoir rentrer en France dans environs 3 mois.

 


Après en avoir discuté avec Mr Nishi lors de mon week end à Kiso, qui m'apporte son soutient, j'en discute avec le sous-directeur de l'entreprise qui tombe des nues. Bien que je n'ai jamais ennoncé que je resterait jusqu'à la fin, il semblerait que pour eux, cela coule de source. Je me suis sentie mal.

 

Je me dit qu'il faut que je cherche avant de prendre ma décision, afin d'avoir une meilleure idée de mes chances.

Je donc commencéepar le logement. Pensant diminuer les coûts et rattraper ma vie sociale foireuse avec les gens de mon âge, je cherche un colocation. Je tombe en premier sur le site de Share House Nagoya.

Propre, neuf, accrocheur, et prix corrects car meublé. J'envoie un mail, sans trop d'espoir puisque touts les appartements semblent complets. Dans l'après midi, le responsable m'appelle, me disant que l'appartement en centre ville que j'ai demandé n'est pas prêt de se libérer, mais que dans deux semaines, ouvre un nouvel endroit que pour l'instant, personne n'a réservé, et qui se trouve en plus à quelques sations seulement de mon travail. BINGO !


 

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De même front, je demande à Yuko de m'aider à chercher du travail. Par un bel après-midi de typhon, nous nous lançons donc à l'assaut des sites d'emplois en japonais à grand renfort de smarties et de malabar ramenées récement de son voyage en France. Il y a bien des sites en anglais, mais ils ne proposent en général que des jobs de professeur à des natifs anglais. Le jour même, je decroche un entretien d'embauche dans une brasserie française tenue par des japonais, mais l'apartement que j'ai trouvé est trop loin, et à l'heure ou fini le travail il n'y aurait plus de train pour rentrer. Je finis par renoncer, bien consciente que trouver un apartement si vite est un énième coup de chance et que c'est bien ce qui l'emporte sur le travail.

Mais le fait est, que si je m'en donne les moyens, je pourrais trouver du boulot.

 

 

Ma décision est prise.

Ce sera l'option 3 : "Tout recommencer - yahouuuuu"


 

 

Hirabari

 

 

J'accepte donc la colocation. Je vais visiter avant l'emménagement, et là... LE PARADIS.

 

"C'est un style un peu particulier de colocation" m'explique Suguru le responsable. En effet, au lieu d'un grand apartement que nous partagerions à 5, il s'agit d'un batiment de 3 étages de studios tout-à-fait normaux. L'entreprise à fait l'acquisition de 6 d'entre eux, répartis entres les trois étages, et les à refait à neuf. Cinq des studios sont les chambres des colocataires, et le dernier dans lequel on entre avec un digicode est un living room en commun. J'ai donc mon propre apartement d'une vaingtaine de mètres carrés, et il faut que je sorte sur le palier pour accéder aux autres chambres et au salon.

De plus, tout est meublé. Le living-room possède TV grand écran, canapé, table basse, cuisine à l'américaine, grand frigo et tout le nécéssaire de cuisine. Dans mon apartement j'ai tout même une plaque de cuisson, un lavabo et un petit frigo, ma propre salle-de-bain et toilettes. La pièce principale de mon nirvana comporte un vrai lit, un fauteuil, une table basse, une table, deux lampes de chevet et un agnifique tapis vert sapin. J'ai également ma popre machine-à-laver, et un visiophone !

Le tout pour 490€ par mois + charges, tout à proxmité... J'ai signé.

 

Lorsque j'ai visité, c'était le soir. Lors de mon déménagement samedi 20 octobre, c'était le matin. En arrivant, je remarque que le quartier est plein de consessionaires de motos, et sur la parking à vélo du batiment, mon futur voisin du dessous les mains pleines de cambouis en train de remettre en route un épave de moto. 

RAAAAAAH ! Je me souvient pas avoir sauté sous un train récement pourtant ?!

 

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J'ai peu de bagages : Un vélo, deux valises et 4 cartons don deux de nouriture. L'emménagement est vite expédié.

 

 

Ce n'est que trop tard que je me suis rendue compte que je n'avais pas de papier toilettes.

 

 

 

 

 

 

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