Début octobre, un week-end de trois jour se profile à l'horizon. Ni-une-ni-deux, je décroche mon super portable prépayé de chez softbank, et j'appelle Hiromi, la grand-mère de kiso, qui ne cesse de me demander quand-est-ce que je compte revenir.

 

J'arrive donc le samedi midi à la gare de Kiso-fukushima (Rien à voir avec la ville irradiée, à mille kilomètres de là). A la l'arrivée, un monospace plein à craquer vient me chercher. Il contient non seulement Hiromi, mais aussi son fils Junya et sa femme, ainsi que Osaki 4 ans et Chiyaki 2 ans leur deux filles, et le petit dernier encore bien au chaud dans le ventre de sa maman. Tout ce petit monde arrive directement de Nagano, car avait lieu ce matin l'undokai de l'école primaire de Osaki. Ce qui visiblement, n'a pas fatigué les monstres outre mesure...

 

 

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sukiyaki

 

Le temps à bien fraichi dans la vallée. Alors que je me promène encore en t-shirt à Nagoya, je me balade ici en sweat et écharpe, et le polaire est de rigueur dès 6 heures du soir. Heureusement, Hiromi nous prépare un Sukiyaki, et une quantité de viande effarente, sachant trés bien à quel point j'adore ça. Le sukiyai, c'est une sorte de soupe bouillonnante dans laquelle on rajoute les ingrédients au fur et à mesure. Chacun se sert directement dans le plat en ébulition permanente, et l'on trempe sa pêche dans un oeuf cru avant de la dévorer.

UNE TUERIE.

 

 

L'immence bain fumant qui s'en suit est un énorme réconfort pour mes orteils déjà gelés. C'est donc les pieds chauds, l'esprit léger et l'estomac aussi lourd que si j'avais engouti une baleine que je m'endormi du sommeil du juste-qui-à-trop-mangé.

 

 

 

 

Au matin, Hiromi m'annonce à travers la porte:

- Il à neigé cette nuit !

- Hein ? ... Hahaha !

 

C'est vrai. Le mont Ontake qui domine la région, volcan de son état, s'est paré d'un joli chapeau blanc durant la nuit. Nous somme le premier week-end d'octobre, et je comprend mieux pourquoi tout le monde à la goutte au nez ce matin.

 

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urushiHiromi m'emmène ensuite dans un village non loin de là, réputé pour être le berceau de la spécialité de la région : Les objets en bois laqués "Urushi". Une collègue à elle, proffesseur de piano, nous guide jusqu'a l'atelier de Mr Takahasi, lacquier (Urushika). Relativement connu si j'en crois le nombre d'article de journaux encadrés dans l'atelier. Il a réalisé bon nombre de commandes pour des ryokan de luxe à travers le japon, depuis les plats jusqu'aux lames de parquet de salle de bain, tout à la main !

Il semblerais que je ne soit pas la seule à n'avoir jamais vu le precédé de fabrication en direct. Hiromi et sa copine ont  du faire trois fois plus de photos de moi.

 

 

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Arrivée au magasin, je n'ai pas le temps de dégainer mon porte-monaie, que 4 paires de baguettes laquées me sont offertes. Je ne sais plus où me mettre. On nous offre aussi un thé vert accompagné de ce qui est devenu ma patisserie japonaise préférée depuis quelques semaine : un Kurikinton [kouli-kinetone]. Il sagit d'un gâteau de farine de chataigne. 

Assise devant un petit jardin zen sous un rayon de soleil, je croque dans le gâteau, et avale une gorgée de thé. Il me semble alors que tout le Japon se retrouve sous mon palais, dans l'association sucrée et amère. C'est cliché, c'est bon, c'est sucré, c'est amère, c'est doux, ca coule doucement dans la gorge, ça laisse béa.

Alors c'est ça, le bonheur ?

 

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Ces émotions passées, nous déposont la professeure de piano, et nous nous rendons à Narajuku, petit village qui porte la responsabilité lourde et antinomique d'être touristiquement traditionnel.

Il est principalement composé d'un longue rue commerçante où toutes les maisons traditionnelles sont conservées, et chacune abrite un magasin d'artisan. Avant je j'ai le temps de dire ouf, Hiromi me dégotte un petit bol laqué dans un magasin d'occasions, et une paire de boucles d'oreilles.

 

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curry japonais ère meiji

 

 

A midi, nous nous arretons dans un restaurant au pied du village, qui vente son mérite de cuisiner un curry au goût de l'ère meiji. Je n'ai aucune idée du réel goût découvert par les américains lors de l'ouverture des frontières du Japon en 1868, mais ce curry était plutôt bon. Remarque, s'il avait été mauvais, on se demande pourquoi les américains seraient resté.

 

 

 

 

 

Je sommnole dans la voiture, mais la journée est loin d'ête finie. Hiromi stoppe ensuite sur le bord de la route, chez un antiquaire spécialisé dans la poterie. Elle me confie que toute la vaiselle de son ryokan viens d'ici. C'est un joyeux bazar, digne d'un Emaüs français en plein air. A l'arrière d'un maison délabrée resemblant à un garage géant, s'entassent pèle-mele cartons éventrés et gonflés d'eau de pluie, jouets cassés et vaisselles de toutes sortes. Le sol couvert d'éclats de céramiques colorés crisse sous nos pas tandis que la fouille s'organise.

Hiromi trouve trois nouveaux plats pour la somme modique de 10 euros, tandis que je craque sur une belle assiète mengei, verte bien sûr. Comme elle est un peu abimée, le marchand m'en fait cadeau. Bingo.

 

 

 

 

L'arret suivant est chez un cultivateur de champignon, le miatake (grifola frondosa en français).

Car tout les produis frais cuisinés à l'auberge de grand-mère sont achetés directement chez le producteur, et c'est aussi le cas de la cuisine du Country Club Golf ou travaille son mari. Nous achetons donc 4 kilo de chamignon,

soit la moitié de la production du jour.

 

miatake kiso

miatake kiso

 

 

 

 

De retour à la maison, je m'autorise une belle sieste avant que toute la smala ne reviennent du parc d'attaction et se remettent à courir sur le plancher. Nous partont donc en promenade, tandis qu'Hiromi s'atelle à la préparation d'un repas pour deux clients du golf qui viennent ce soir. Je lui ai bien proposé mon aide, mais elle à refusé.

Enfilage de polaire, de bottes, et c'est parti pour la promenade.

 

Je montre aux filles comment manger des fleurs de trefle, en espérant qu'elles ne soient pas trop irradiées. Et Junya de me montrer un fruit étrange et trés sucré dont je n'ai pas retenu le nom.

 

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Avant de reprendre le train le lendemain-midi, grand-mère m'amène dans un café au nom adorable : Kaida no poppoya, littéralement "Chez le tchou-tchou de Kaida".

 

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C'est un endroit tout à fait magnifique et reposant. De la térrasse on peut admirer un superbe chemin de fer miniature, et au loin, le mont Ontake. En dégustant un mille feuille à la crème et un café au lait frais, on peut admirer les modèles réduits de train parcourir le circuit, passer sous des montagnes, s'arrêter dans des gares, traverser des champs et même rencontrer le terrible chienzilla, sous la houlette de Mr Ando qui revêt son uniforme de chez de gare !

 

 


 

 

 

kaida no poppoya

 

 

Si vous passez par-là, arretez vous, c'est indispensable !

 

Vous pouvez les retrouver sur le net :

Site web : http://www12.plala.or.jp/kaidapoppoya/

Blog : http://kaidapoppo.exblog.jp/

 

 

 

 

 

 

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Puis nous allons faire un petit tour au Country Club Golf de Kiso, pour dire aurevoir à Mr Nishi, et en profiter pour manger à l'oeil au restaurant, au milieu des golfeurs bien habillés. Moi, bottes en caoutchouc, jean délavé, et t-shirt, en train d'aspirer les soba (nouilles de sarasin) de mon plat comme si de rien n'était, faisait de grand signe à Mr Nishi venu vérifier si le plat me plaisait.

Et puis, pour le plaisir et parce que c'est "betsubara" (littéralement "c'est autre chose", à propos de quelque chose que l'on peux manger même lorsque l'on a plus faim), nous allons déguter une glace au soba (sarasin).

 

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Si seulement mon week end s'arrêtait là.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais non !

 

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A lieu de prendre le train jusqu'à Nagoya, je ne le prend que jusqu'a Tajimi, dans la prefecture de Gifu. J'ai rendez-vous avec Yuko et sa famille, pour aller voir des Setomono (poteries et céramiques).

 

L'héritage de Nobunaga 1183

 

Je ne vous l'ai pas présenté avant, mais Yuko est un amie qui à étudié un an en france, dans mon lycée à Bordeaux en 2008. Puis elle est rentrée au Japon, et de là plus trop de nouvelles ni d'un coté, ni de l'autre. Lorsque j'ai su que j'habiterais à Nagoya, j'ai partagé ma joie sur facebook. Et c'est comme cela que j'ai appris qu'elle y habitait aussi. Le monde est petit.

Nous nous sommes donc retrouvées, après près de 5 ans sans nouvelles. Que ceux qui condanment internet se fasse tout petit quelques minutes, s'il vous plait.

 

Bref. Dans la voiture, la famille au complet. De sa petite soeur qui monte à cheval et avec qui je doit aller au club un de ces jours, à sa mère, son père qui est bonze, et sa grand-mère à qui appartient le temple et l'immense maison traditionnelle dans laquelle vit toute la famille.

 

 

L'héritage de Nobunaga 1193

 

 

 

poteries tajimi

 

Nous nous dirigeons donc vers un quartier réputé pour ses grands maîtres de la poterie, qui font un genre de festival afin de vendre leur vieilles collections. Vais-je enfin trouver le bol de mes rêves ?

J'ai le malheur de montrer à Yuko un plat magnifique, dont son père me fait aussitôt cadeau.

 

MAIS C'EST PAS BIENTÔT FINI OUI ?! Je vais épuiser mon quota de merci dans ce pays ! (et attraper un lunbago par la même occasion)

 

Nous finissons la soirée par un restaurant, mais je ne prend qu'un bol de riz aux oeufs de poissons, car manger autant tout ce weekend m'a rempli l'estomac pour au moins trois jours.

 

 

Je projetais encore d'aller m'acheter un pentalon neuf à uniclo avec yuko, mais je renonce. Finalement rentrée chez moi, j'admire les souvenirs du weekend étalés sur mon lit.

 

Je me suis endormie tout habillée.

 

 

 

 

 

 

 

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