En apesanteur
19 janv. 2013Mes vacances à la montagne finies, j'ai repris le boulot. Enfin je l'ai commencé réellement.
Je travaille donc 6 matins par semaine dans une trés bonne boulangerie française. 3h heures par jour en moyenne, ce qui me permet de payer mon loyer et mes charges, soit environ 5500¥. Bonne nouvelle, comme pour le moment je paye avec mon compte français, et que le cours remonte, si je payais près de 550€ de loyer il y'a deux mois, je n'en paye plus que 450€ à ce jour pour la même somme en Yen.
C'est beau.
En plus de cela, je reçois tout les midis en sortant du travail, mon repas et du pain pour toute la colocation, prélevés dans les ivendus de la veille. Etant donné l'absence de poneys-clubs demandeurs de pains rassis, j'élève donc mon propre ranch de colocataires hirsutes et gloutons.
Quelques jours par mois seulement, je vais faire la plonge du soir au restaurant français. J'ai été trés déçue lorsque l'on m'a annoncé qu'il y avait si peu de travail. Mais j'ai continué pour plusieurs raisons :
- Le patron et sa femme ont été touchés par mon enthousiasme et tiennent à m'aider même si ils n'ont pas la place pour une employée supplémentaire (d'où le peu de travail).
- Le boulot commence à 20h et fini à 23h, donc ce n'est pas vraiment une contrainte.
- Ils tiennent tellement à m'aider qu'ils ont mis en place des cours de français pour leur employés. A 1000¥ de l'heure par personne, des cours de deux heures avec environ 5 personnes, je ne pouvais pas refuser. Ils ont lieu une à deux fois par mois, le jour de fermeture du magasin. Joli bonus.
- Le chef me fais goûter tout ses nouveaux plats, et il me pardonne quand je me plante de jour de travail.
- Ils m'aiment tellement, qu'ils m'ont proposé de m'adopter pour que j'obtienne directement la nationnalité japonaise. Mais je ne peux pas renier ma famille de motards pour un famille de cuisiniers. Quoi que...
- La cuisine y est trop bonne, et cela me fait vraiment plaisir d'avoir l'impression d'être la délicate french touch de l'ensemble, les mains dans la graisse et les restes de carottes rapées.
J'ai récement appris que je n'avais pratiquement aucune chances d'obtenir un vrai visa de travail pour pouvoir rester indéfiniment au Japon. Non pas qu'il soit impossible de changer son visa vacances-travail contre un vrai visa de travail, mais que les conditions à remplir sont très strictes. Et sur ce point, on ne peut pas trop en vouloir à l'état japonais. Mais dans mon cas, c'est la faute de mon cursus. Car après avoir passé un BAC, je me suis dirigée vers des études professionnelles par choix et ai déccroché un CAP, puis un Brevet des Métiers d'Arts de la reliure.
C'est là le hic.
Toutes mes sources, plus ou moins fiables, s'accordent pour dire que le dossier de demande sera rejeté pour cause de d'absence d'études universiaitres. Il faut un BAC+4 pour déccrocher un visa, car la fac au Japon, se fait en 4 ans.
Ô râge.
Ou alors je me marie.
Mais mon chat est contre.
J'ai donc décidé de faire quand même les démarches de changement de visa, puisque mon gentil chef-cuisinier à proposé d'appuyer ma demande. Et puis en voyant mes beaux yeux verts, le décolté pigeonnant et la bretelle de mon soutient-gorge Aubade sur ma photo spéciale-candidature-désespérée, les juges changeront peut-être d'avis.
Loin de me laisser abattre, je fais quand même queques trucs constructifs, afin que mon année ne soit pas vide au niveau l'évolution de mon CV. J'attend toujours les résultats du test de Japonais passé en décembre 2012, qui devraient arriver mi-février. Si ils sont concluants, je m'inscrirais au niveau suivant, à passer au mois de Juillet 2013.
Je me suis également inscrite au TOEIC, test d'anlgais, que je passerais le jour de la St Patrick. Autant vous dire que résultats ou pas, la soirée va être folle.
Le reste du temps, je me balade, je prend des photos, je passes des entretiens d'embauche foireux, je fais la cuisine pour mes colocataire, je regarde des séries télévisées en buvant des litres de thé qui me font aller aux toilettes toutes les heures (surtout ça dailleurs). D'où mon manque d'aventures trépidantes ces derniers temps.
Je n'ai pas trouvé de chute à cet article.