Promenons-nous dans les bois, en attendant mon visa.
02 déc. 2016Si les nouvelles se font rares, en voici la raison principale : Je suis rentrée en France le 2 octobre dernier, après six nouveaux mois passés au japon entre fin d'études et retour à la vie active. Retrouvant ma chambre d'enfant boomerang, j'ai laissé le blog sur une étagère. Ce n'est pas que la vie en France n'ai rien de passionnant, mais seulement qu'elle ne m'inspire pas de mots bleus. L'effet "bled" sans doute.
Faisons le point
De juillet à septembre dans la chaleur torride du Japon, j'ai battu des records de productivité : Entre les rapports à rendre et les examens pour les neufs matières de mon semestre, dont plusieurs en groupe et la préparation de mon épique déménagement, il a fallu prioriser pour ne pas agoniser. J'ai donc remis à plus tard la rédaction de mon mémoire de licence, qu'il a fallu ensuite bricoler tant bien que mal durant un mois de septembre trop occupé par l'apprentissage à temps plein d'un nouveau métier : Barmaid-Cuistot-Femme-de-ménage-Gestionnaire-d'auberge-de-jeunesse.
Je vous ai laissé à la fin de l'été sur de belles photos de Nagoya, ville de mes premiers amours, tentant par-là de ne pas éparpiller mon inspiration déjà ténue et tendue comme une arbalète à la fête de la pomme suisse. Je vous parlerais un jour de ce que je trouve de si merveilleux dans cette ville injustement dénigrée par les guides touristiques autant que ses propres habitants. Mais une autre fois.
Bonne nouvelle ! L'auberge de Nagoya souhaite vous garder !
La mauvaise : vous allez devoir attendre un visa de travail.
Flûte. Crotte. Zut.
Me voilà rangeant mon appartement pour quelques mois, et payant trois mois de loyer d'avance pour empêcher mon bailleur de flipper.
Mon mémoire n'était parti pour l'imprimeur que quelques heures plus tôt que mon visa étudiant touchait déjà à sa fin, me ramenant hébétée au pays de la chocolatine.
Le lendemain de mon arrivée en France, encore sonnée par le décalage horaire et avec l'impression d'avoir passé la porte des étoiles sans m'en rendre compte, j'ai donné un rapide coup de fil à mon agence d'intérim favorite, pour leur dire que je serais disponible la semaine suivante, après mes examens.
"- Vous tombez bien, parce que j'ai besoin de quelqu'un en urgence pour surveiller une salle de cantine de maternelle aujourd'hui.
- Oui mais... Ah, c'est trois heures seulement ? ... Bon d'accord.
- Formidable, on peut toujours compter sur vous."
C'est trop sympa.
C'est ainsi que je me suis retrouvée en tyran des réfectoires à rayures roses, avant même d'avoir le temps de dire "tempura".