...Selon l'idiome paternel. Autrement dit, je me suis cassé la figure avec mon vélo.

Nous avons bien eu à l'université l'intervention de trois policiers ultra-sérieux pour nous rappeler les règles de sécurité à vélo et je jure sur la tête de mon chat-louche que je les ai respectées à l'idéogramme près !

Cependant, nos charmants orateurs endimanchés ont oublié de nous dire qu'au Japon aussi, il y a des chauffeurs de taxi qui ouvrent la porte du côté de la route sans regarder dans leur rétroviseur.

Fort heureusement pour moi, une longue experience de poney récalcitrant m'a appris à chuter avec efficacité, si ce n'est élégance. Par contre, dans les cas précédents, point de portière à amortir.

Le chauffeur de taxi n'a pas pris la peine de s'excuser, alors qu'indemne je demandais gentiment si sa voiture n'était pas abîmée, après un roulé-boulé de 3 mètres au milieu du trafic routier congestionné. J'allais repartir en regrettant sincèrement de ne pas avoir laissé de rayure affreuse sur sa peinture reluisante, pièce à conviction de ma tentative d'assasinat, lorsque deux grand-mères outragées sont rentrées en jeu.

Après avoir copieusement enguirlandé le conducteur et menacé d'appeler la police et sa compagnie (la deuxième option ayant eu l'air plus effrayante), elle lui ont fait sortir un billet de 5000Yen, qu'il ma donné à contre-coeur. Après avoir profusément remercié Mamie&Cie, je suis repartie comme j'arrivais, histoire de ne pas manquer mon cours de language soutenu et de bonne conduite. Si avec ça j'ai pas des points bonus...

Je me suis finalement offert le sweat-shirt de l'université de Kyoto, dont je rêvais depuis si longtemps. 

Merci Joe ?